« Le monde qui nous a été prêté et imposé n’est
pas le produit de notre pensée. Nous ne pouvons pas l’améliorer, sans changer
notre façon de penser… ». C’est par
ces mots que le Président de l’Université des Connaissances Africaines a
introduit son propos relatif à la présentation de la Pensée Stratégique Endogène
Africaine ce samedi 1er avril 2017 dans l’amphithéâtre du rectorat
de l’Université Marien Ngouabi.
Université Marien Ngouabi
Cette
conférence était organisée par l’UCA en partenariat avec l’Université Marien
NGOUABI suite à la conversation stratégique de l’UCA à l’auditorium du Ministère
des Affaires Etrangères le 03 février dernier.
Le
thème était « La Pensée Stratégique Endogène Africaine et la Nationale
Stratégique : les nouveaux paradigmes d’émergence africaine ». Prévue
à 9 heures, la séance a été ouverte sous l’auguste autorité du Recteur de
l’Université Marien Ngouabi, dont la présence a contribué à donner un éclat
particulier à la rencontre.
Le premier intervenant a été
le Professeur Marcel MGUIMBI (philosophe) sous le regard et
l’assistance de son mentor, Monsieur Charles Zacharie BOWAO agrégé de
Philosophie.
vice-recteur LOUZOLO KIMBEMBE
Le
thème développé par le professeur Marcel MGUIMBI, était le « dialogue des
connaissances » …
Son
exposé a duré moins d’une demi- heure. Le professeur NGUIMBI, tout en saluant
cette reconquête de nos identités, cultures et imaginaires, recommande de ne
pas fermer les portes du dialogue des connaissances que la mondialisation nous
impose. Cette déconstruction positive de notre présent périmé doit permettre
aux africains de désapprendre ce présent pour s’arrimer à la mondialisation
avec de nouveaux écosystèmes propres à nos besoins et attentes dans un cadre
global.
Monsieur
Bienvenu Passy, président de l’UCA, a longuement exposé sur la Pensée Stratégique
Endogène Africaine (PSEA). Ce sujet a intéressé, au plus haut point, tout le
public qui a découvert en ce thème, une nouvelle vision de penser l’Afrique. De
manière méthodique et en bon stratège il a répondu aux 7 sept questions
essentielles de la Pensée Stratégique Endogène Africaine à savoir :
1. Comment mettre un terme à l’obsolescence
créatrice africaine ?
2. Comment fournir un cadre de travail pour
la conceptualisation de nouveaux paradigmes africains ?
3. Comment construire de nouvelles
souverainetés collectives ?
4. Comment faire appel à l'insurrection de
l'audace conceptuelle par l’innovation intellectuelle ?
5. Comment donner aux révolutions
silencieuses africaines en cours sur le continent, des moyens d’expressions,
financiers et d’actions ?
6. Comment partager nos connaissances,
mutualiser nos compétences et intérêts ?
7. Comment former vite et bien les cadres
utiles à l’industrialisation du continent ?
Le
Président de l’UCA a répondu par la présentation de l’Université qui a pour
mission de créer et de fournir un cadre conceptuel aux acteurs africains
œuvrant pour la conceptualisation de nouveaux paradigmes postcoloniaux et de
définir les axes prospectifs et orientations stratégiques désignés sous le
vocable : Pensée Stratégique Endogène Africaine (PSEA) mise en œuvre par son
outil technique à savoir : la Nationale Stratégique (LA NS).
Monsieur Bienvenu Passy
Son
rôle est d’accompagner, dans un format à définir avec les États-clients selon
leurs urgences stratégiques et prospectives, des rendez-vous sur objectifs
grâce à un appareil innovant de solutions stratégiques, en vue de renforcer les
capacités stratégiques des gouvernements, ministères ou collectivités
publiques.
Le
conférencier a présenté rapidement les deux membres de la délégation UCA de
Paris à savoir Philippe LOUNGOULAH et Raymond NGOLO NFOUTOU.
Le
temps étant limité, les questions nombreuses et variées ont failli renvoyer
sin-die, la deuxième partie de la conférence, notamment le « dispositif
industriel national des accès ». Cependant, le modérateur, suite au
conseil du vice-recteur LOUZOLO KIMBEMBE
chargé de la coopération et des partenariats, instigateur de cette rencontre, demanda
au conférencier Monsieur Bienvenu Passy d’exposer en quinze minutes sur ce
sujet dont l’importance est aussi capitale.
La
démonstration technique du dispositif industriel national des accès a séduit
l’ensemble de l’auditoire et suscité de vive critique. De quoi s’agit-il ?
Il
s’agit d’une politique nationale de
reconversion industrielle en opposition à la diversification économique
proposée par les institutions de Brettons Woods.
Pourquoi une reconversion
industrielle ?
Pour
créer un écosystème industriel de développement industriel, grâce à une
nouvelle doctrine Congolaise fondée sur la départementalisation industrielle
avec deux axes majeurs :
1.
La production et l’utilisation des
connaissances
a. DÉVELOPPER UNE CAPACITÉ CONGOLAISE DE CREATION DES INNOVATION DE RUPTURE (à l’image des
modèles Japonais, Français, et américain…)
b. POSITIONNER
DANS L’INNOVATION INCRÉMENTALE (amélioration progressive de la qualité des
produits, Allemagne, Chine, Angleterre, Russie…)
2.
La départementalisation industrielle
veut dire :
a. Homogénéité sectorielle et départementale…
b.
Une
concentration des PME-PMI de la région géographiquement limitée et définie par
elles, spécialisées dans un secteur d’activité en rapport avec les spécificités
départementale autour d’un métier ou autour d’un produit, concurrentes et/ou
complémentaires, pouvant s’appuyer sur une structure d’animation public/privé,
et associant les autres acteurs du territoire.
LE DISPOSITIF INDUSTRIEL
NATIONAL DES ACCÈS (DINA)
- Le dispositif industriel national des accès est un élément constitutif de la pensée stratégique mise en œuvre par la nationale stratégique et est une innovation de l’UCA. C’est un programme relatif à la reconversion industrielle d’une région ou d’un département. Ce dispositif organise la réponse nationale face au désert industriel de nos pays, qui s’applique dans un département pilote grâce au pacte industriel national. C’est un regroupement d’entreprises autour d’un domaine économique porteur au niveau départemental, national, sous régional ou africain.
CREATION D’UN ÉCOSYSTÈME DE
LA RECONVERSION INDUSTRIELLE D’UN DEPARTEMENT : LE CAS DE LA VILLE MOSSAKA
- · Le projet de la ville aquatique congolaise à savoir MOSSAKA est le projet phare de notre dispositif industriel. Ce projet a séduit l’ensemble du corps professoral et les étudiants, car il est la traduction de notre vision industrielle des territoires à savoir la combinaison sur un espace géographique donné (le département ou le territoire) d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche publiques et privées engagés dans une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour des projets au caractère innovant. Un véhicule de financement privé permet sa mise en œuvre sans endettement supplémentaire de l’Etat. Le projet de la ville aquatique congolaise vise à développer l’expertise congolaise dans les métiers de l’eau : qu’il s’agisse de la préservation, l’assainissement et le contrôle de la qualité. Avec à la clé des spécialités nouvelles, exemple : l’eau à l’état naturel, l’eau potable, les eaux usées, la qualité de l’eau et l’eau comme source d’énergie.
La
rencontre a pris fin vers 13 heures 30
Après les remerciements de
Bienvenu Passy, le vice-recteur, qui a son tour a remercié le conférencier et
l’UCA, a annoncé le lancement des « conférences publiques » au sein de
l’Université Marien Ngouabi.
Raymond NGOLO NFOUTOU
Juriste-criminologue
Membre de l'UCA
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