Bonjour à toutes et à tous,
La Nationale
Stratégique dirigée par le docteur Patricia BELINGA s’est réunie à Paris dans
le cadre des activités de l’Université des Connaissances Africaines ce 24
juillet 2017 pour aborder les projets suivants :
Projet 1 :
« Programme national de
Développement Numérique au Congo-Brazzaville »
Contexte congolais
Si
les enjeux de la révolution numérique ont été longtemps relégués hors des
stratégies de développement au Congo, ils sont désormais peu à peu mis à
l’agenda politique, comme le montre la création (fin avril 2016) du ministère
de l’Économie numérique et la prospective, l’ouverture en janvier 2017 de la
Grande École Numérique du Congo (concept français) et le lancement de
manifestations autour du numérique : les assises nationales du numérique (23 au
25 novembre 2016) et le salon OSIANE (du 11 au 14 avril 2017). L’amélioration
des infrastructures numérique participe également de ce mouvement. L’économie
congolaise, reposant principalement sur la rente pétrolière, est vulnérable aux
chocs. A Brazzaville, la révolution numérique est annoncée comme une
opportunité de diversification économique, sauf que dans la pratique beaucoup
reste à faire. Si les TIC ne sont encore que faiblement implantées au Congo, le
développement de ce secteur pourrait générer entre 2 et 3% de croissance du
PIB.
Pour
l’heure, le pays ne figure pas dans le top 10 des pays africains qui intègrent
le mieux les TIC à leur développement économique. Comment faire de ce secteur un des éléments principaux de la
reconversion industrielle congolaise que propose l’Université des Connaissance
Africaine à travers son dispositif industriel national des accès ? Telle
est la question qui a réuni les experts de l’UCA. La réponse est se trouve dans
le programme national de Développement Numérique au Congo-Brazzaville.
Objectif :
Notre
objectif est d’aider les TPE et les PME à s’approprier les nouveaux usages
numériques et à intégrer ces technologies pour améliorer leur compétitivité. Former les jeunes au métier de demain
Contenu du sujet :
· Le
mouvement numérique depuis 2016, impose de moderniser les administrations pour
valoriser et renouveler l’action publique. Il a été abordé au cours de cette
réunion, le cas d’un programme quinquennal numérique et technologique au Congo
Brazzaville.
· Le pays ne dispose pas, en effet, à la fois d’une
université numérique, et ne s’est toujours pas engagé dans les faits sur la
voie d’un développement du numérique au niveau de l’administration publique, du
portefeuille public et des collectivités territoriales.
Travail initié :
· Le présent projet se propose de mettre en place un « Programme national de Développement
Numérique au Congo-Brazzaville » et pour ce faire de mobiliser toutes
les énergies compétentes en la matière de la diaspora congolaise ainsi que des
compétences locales.
Le Président
de l’Université des Connaissances Africaines Patrice PASSY a instruit le
responsable de la commission numérique Patricia BELINGA d’élaborer ce programme
pendant 3 mois sur les points suivants :
- Élaborer
les orientations stratégiques et dresser les grandes lignes directrices d’un
plan d’actions stratégique accompagné d’un plan de mise en œuvre de
l’utilisation des technologies de l’information et de la communication au sein
de l’administration publique, du portefeuille public, des collectivités
territoriales, de l’enseignement supérieur et secondaire et du gouvernement.
-
Préparer
l‘environnement et l’infrastructure organisationnelle : réglementation (lois),
structures, formation, RH, systèmes ouverts … etc.
- Élaborer
les référentiels communs et des guides d’interopérabilité pour une meilleure
communication inter procédures, et arrêter des standards techniques (sécurité,
architecture, plateformes, structures …) …
-
Préparer
l’infrastructure électronique (proposition): la plateforme d’échange ou
passerelle d’interconnexion, le réseau intergouvernemental, interdépartemental,
les aspects liés à la sécurité, clé publique, identité électronique, normes
techniques, … etc.
La
prochaine réunion d’étape de cette commission aura lieu le 10 novembre à Paris.
Projet
2 : « Observatoire NATIONAL des
métiers »
Contexte
congolais
Le Congo doit créer les conditions
d’inversion de son système de production économique basé sur l’exportation des
matières premières très orientées vers l’extérieur et donc fortement dominé par
le secteur tertiaire. La carte scolaire rénovée doit participer à l’élaboration
des produits expérimentés dans les secteurs primaire et secondaire jusqu’ici
très peu développés. Face à une demande du marché de l’emploi sans cesse
croissante, l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle (ETFP)
doit aussi se concevoir comme un processus permanent d’adaptation à la
promotion sociale et professionnelle.
En raison de la crise de l’emploi des
jeunes, considérablement aggravée par la crise économique et financière
mondiale, les gouvernements, employeurs et travailleurs doivent aujourd’hui
relever le défi considérable d’œuvrer plus que jamais à la promotion, à la
création et au maintien d’emplois décents et productifs. Dans le domaine de
l’éducation même si nos chiffres datent de 2010, ils donnent une indication sur
la situation qui du fait de la crise tend plus à s’aggraver qu’à s’améliorer.
Quelques données
-
Education : Dépenses de l’éducation en % du PIB (2010)
: 6.2%
Le diagnostic de l’emploi rend pessimiste quant à l’avenir des
jeunes.
-
Taux de chômage au niveau national :16% ; chômage des jeunes (15-29ans)
:25% ; chômage des jeunes élargi aux demandeurs découragés : 42% ;
-
Emplois publics et parapublics :33.2% ; secteur privé formel :5% ;
secteur informel agricole :7.2% ; secteur informel non agricole :54.6% (CNSEE).
Les difficultés d’accès
des jeunes au monde du travail sont persistantes malgré les dispositifs mis en
place.
-
Programme
emploi diplômés (PED) ; 650 jeunes insérés en 2009 et 98 jeunes en 2010 sur un total de 1546 jeunes stagiaires.
-
Programme
e-emploi : insertion de 70 jeunes en 2010
-
Programme
d’appui au développement des emplois ruraux(PADER) : 250 jeunes ont bénéficié,
sur la base de projets présentés, d’un financement tandis que les
soumissionnaires étaient au nombre de 2998 (2009)
-
Dépenses d’éducation en % du PIB (2010) :6.2% ; 5 centres
d’éducation et de formation (CEFA) en cours de construction (service, maintenance industrielle,
métiers ruraux et bâtiments) ;
-
Revisitassions
de tous les curricula de formation et conception de nouveaux relatifs aux
lycées professionnels, aux CEFA et aux écoles de mines, de logistique
et de marine marchande (environ 100 curricula rédigés selon l’approche par
compétences) ; mise en place de réseaux d’entreprises pour la formation en
alternance
« Le Congo a un paradoxe déclare un des
cadres de l’ONEMO qui a requis l’anonymat, nous subissons une pénurie de
ressources et trouvons difficilement des compétences pour les 3 000 offres
d’emploi que nous recevons chaque année, alors que le nombre des jeunes
diplômés sans emplois ne cesse d’augmenter, et touche tous les secteurs d’activités… »
Un
observatoire national des métiers, c’est quoi ? Et pourquoi ?
·
Sans
vouloir supplanter l’existant congolais et en tenant compte des évolutions
endogènes du Congo ainsi que des effets de la mondialisation sur
l’employabilité des jeunes diplômés et le chômage de masse, la création d'un
observatoire NATIONAL des métiers relève avant tout de la volonté de l’Université des Connaissances Africaines de
mieux connaître les emplois, métiers et compétences congolaises. Il s’agit
d'anticiper les besoins en matière de formations, et d'informer les acteurs
concernés sur les défis congolais (démographique, technologique, environnental,
employabilité des jeunes diplômés). Il s'agit aussi d'inscrire le management
des ressources humaines nationales ainsi que la formation en réponse aux
dysfonctionnements, insuffisances, non plus dans une démarche défensive, mais
dans une démarche anticipative.
Objectifs
professionnels
·
L’observatoire
national des métiers doit permettre d’accompagner la formation des jeunes diplômés
sans emplois et des chômeurs aux besoins des entreprises congolaises. Cet
observatoire sera aussi chargé, de mettre en place des préparations
opérationnelles à l’emploi (POE) collectives. A termes l’observatoire se
propose de mettre sur pied l’ingénierie de formation utile à la formation pour
les demandeurs d’emploi à des métiers en manque de talents grace au Centre National de formation aux métiers subséquent
à l’observatoire National des Métiers.
Les
7 missions de l'Observatoire :
Mission
1 : Fournir des
éléments d’information et d’analyse prospectifs aux partenaires sociaux
· Exemples
de livrables : Etudes RH : Les mobilités professionnelles au sein des GPS –
Analyse des contenus des Formations professionnelles
Mission
2 : Collecter, analyser
et exploiter les données relatives aux métiers d’avenir, en tension,
stratégique et à leur évolution
·
Exemples
de livrables : Profil de branche : données effectifs/emplois, Enquête formation
·
Autres
livrables : les portraits statistiques des salariés et cadres – les
portraits statistiques des métiers – les portraits statistiques des entreprises
– les portraits statistiques des emplois
Mission
3 : Suivre et
d’anticiper les conséquences des évolutions sur les métiers aux congolais
·
Exemples
de livrables : Etudes prospectives
Mission
4 : Préconiser en
matière d’actions d’accompagnement des personnels à l’évolution de leurs
métiers et en matière d’adaptation des programmes de formation
Mission
5 : Faciliter les
travaux de réflexion en matière de GPEC avec l’Etat congolais
·
Exemples
de livrables : Répertoire des métiers
Mission
6 : Mettre en
perspective les caractéristiques de la conjoncture de l’emploi de manière
transversale et globale au Congo : besoins, potentialités, risques…
Mission
7 : Organiser et animer
des rencontres d’experts sur des thèmes spécifiques en lien avec la
problématique d’évolution des métiers et des compétences au Congo ainsi que des
organisations.
·
Exemples
de livrables : Ateliers – Débats, Conférences « Métiers en mouvement »
Au
regard de son champ d’action et de ses productions, l’Observatoire des métiers et des
qualifications est en interaction permanente avec le Ministère de tutelle,
l’ONEMO, la CNSS et les structures affiliés.
Contenu du sujet :
Les experts de l’UCA réunis ce jour sous
la houlette de son Président avaient pour mission d’analyser l’observatoire NATIONAL
des métiers tel que conçu par la responsable de la commission Patricia BELINGA,
afin d’y apporter les changements techniques adaptés au regard de la situation
de l’emploi au Congo-Brazzaville. Il a été abordé le cas de l’offre d’emploi au
Congo Brazzaville et plus particulièrement l’inadéquation entre l’offre de
formation nationale et la demande des entreprises. Le pays souffre, en effet,
d’un fort taux de chômage et bon nombre de jeunes diplômés ne trouvent pas de
travail.
Pourquoi
un observatoire national des métiers ?
-
Notre
démarche relève avant tout d'une volonté de mieux connaître les emplois des
différentes branches congolaises, d'anticiper les besoins en matière de formations,
et d'informer les acteurs concernés. Il s'agit d'inscrire la formation, non
plus dans une démarche défensive, mais dans une démarche anticipative.
Nos objectifs professionnels 2017 - 2018
·
Créer
l’Observatoire NATIONAL des métiers (ONM) au Congo-Brazzaville
·
Créer
le Centre National de Formation aux Métiers (CNFM)
Nos projets 2017
·
Organiser
les premières assises nationales des
métiers et de l’emploi
·
Lancer
la fabrique nationale de l’emploi à travers le projet : jeunes diplômés et entreprendre ; c’est maintenant
Missions
principales 2017 - 2018
L’observatoire national des métiers que
nous envisageons au Congo-Brazzaville et pourrions dupliquer dans les autres
pays de la sous-région va avoir trois grandes missions
-
Observer
: améliorer la connaissance dans les domaines de l'emploi, de la compétence, de
la formation professionnelle, en créant si possible un lien intelligent entre
ces trois champs.
-
Anticiper
et favoriser le changement : l'observatoire doit être un lieu de concertation
public-privé, un outil de diagnostic national, une instance technique d'aide à
la décision pour les acteurs concernés, mais surtout et avant tout un
instrument du changement.
- Communiquer
les résultats, favoriser les échanges et partenariats : la diffusion des
travaux est un moyen de sensibiliser les acteurs d'un secteur aux mutations
prévisibles et de développer des échanges autour de sujets prioritaires.
-
Par
ailleurs, le pays n’a pas mis en place de politique nationale de l’emploi (différents
programmes liés à l’emploi et à l’insertion professionnelle des jeunes ont été
engagés et tous sont arrivés à terme (2002-2009-2011) sans qu’aucun bilan n’ait
été communiqué à ce jour et d’autres ont été élaborés mais jamais mis en œuvre
faute de financement) et ne s’est pas préparé à faire face aux nombreux défis
tels que la croissance démographique, les transformations technologiques ou
bien encore l’économie verte et le développement durable.
Il en ressort que le Congo Brazzaville
n’a pas apporté de solutions, ni préparé à s’adapter aux nouveaux métiers et
métiers d’avenir qui apparaissent, ni à former sur de nouvelles compétences qui
sont attendues par les entreprises ou sur les métiers stratégiques, ni même à
réfléchir sur les compétences à actualiser dans les métiers en souffrance.
Le Congo Brazzaville doit s’adapter pour
rester compétitif et attractif et ainsi relever les nombreux défis.
Fort de ce
constat, l’UCA par le biais
de son Observatoire des métiers se propose de réinvestir le champ de la
formation professionnelle grâce au Centre de formation National aux Métiers.
Comment ?
La
réunion a pris fin pour 20h30 où suite au travail qui été commencé de nouvelles
orientations ont été données pour le quatrième trimestre de 2017. L’UCA continue
sur les projets amorcés et ses réflexions et se renforce également en interne.
Nous serons heureux de vous présenter ces suites lors de notre prochaine
réunion de rentrée qui aura lieu en septembre prochain.
NOUS BÂTISSONS L’AFRICANISATION FUTURE DU
MONDE